Qu'on se le dise... en rose !

C'est n'importe quoi...

mardi, février 6

Fiction-réalité... Les anges de l'information !

Aujourd'hui je reçois Jean-Luc, Pierre et Simon. Ce serait un malheureux hasard que vous y voyiez une ressemblance avec des personnages, vendeurs de publicité dans la réalité, déguisés en présentateurs de nouvelles à la télévision...

C.F.: Bonsoir messieurs...
J.L.: Qu'est-ce qu'on fait ici ?
P.: Est-ce que ça va être long ?
S.: Est-ce que c'est terminé ?

C.F.: Messieurs, entrons tout de suite dans le vif du sujet. Qu'avez-vous mangé pour déjeuner ce matin ?
J.L.: Tu niaises ?
P.: J'ai Richard, notre correspondant à Washington, qui a un reportage la-dessus. De retour après la pause.
S. Bernard, le monsieur pose des questions que tu devras approfondir pour nous. Est-ce que ton reportage sera prêt dans les 30 prochaines secondes?

C.F.: Messieurs, quand vous présentez les "nouvelles", réalisez-vous que vous faites un métier vachement important ?
J.L.: Important ? Sans doute pas. Payant ? Mets-en!
P.: Moi je suis très émotif. C'est aussi important que les gros yeux de Jean-Luc.
S.: Moi, je prend ce qui reste. Parce que l'important c'est vraiment ce qui reste, après l'impôt.

C.F.: Vous êtes un peu des missionnaires, pour ne pas dire des "curés" de l'information ?
J.L.: J'aime ça curé, ça me décrit bien...
P.: J'ai notre correspondant à Tripoli qui a justement un reportage là-dessus... c'est quoi déja la question ?
S.: Moi je ne me pose pas ce genre de question existentielle. Des questions, j'en pose des milliers à tous les jours, mais je n'écoute jamais les réponses. Ce n'est pas dans mon contrat.

C.F.: J'aimerais que vous me parliez de vos téléspectateurs...
J.L.: Comme t'es pas lu je vais te le dire franchement, un mot; pathétique. Non mais comment font-ils pour me suivre après toutes ces années. Ça demeure pour moi un mystère total.
P.: C'est avec beaucoup d'émotions que j'aimerais m'adresser à eux dans ton carnet, mais je trouve pas mes notes. Sophie ? Paul ? Richard ? À l'aide...
S.: Moi les téléspectateurs, je n'en ai pas besoin. Je travaille pour une société de tas.

C.F.: Que pensez-vous de tout ces méchants terroristes qui sévissent un peu partout sur la planète, particulièrement là ou il y a du pétrole... ou d'autres richesses naturelles ?
J.L.: Ils nous font bien vivre, que dire de plus ? Pourvu qu'ils restent là-bas...
P.: Les mots me manquent pour vous dire combien ils me terrorisent. Non mais, c'est qu'ils sont vraiment méchants. Une chance que M. Bush est là pour nous protéger.
S.: Je ne comprendrai jamais pourquoi ces gens ne veulent pas de notre démocratie.

C.F.: Avez-vous déja lu le livre 1984 ?
J.L.: Non, mais j'ai lu tous les Tintin...
P.: Non, mais je lis le "Prions en église"...
S.: Ça me dit quelque chose. Je pense que Harry Potter est le héros de ce livre. N'est-il pas ?

C.F.: Dans ce livre, on dit que l'information c'est l'ignorance. Qu'en pensez-vous ?
J.L. Ça m'apparait clair, très clair même. C'est pour ça que j'essaie d'en mettre un peu plus, histoire que le téléspectateur ait l'impression d'en avoir pour son argent...
P.: À TVA, c'est vrai... que l'information rend ignorant. Mais que voulez-vous? La vérité, c'est beaucoup trop d'émotions...
S.: À RDI, la course à l'information va dans le même sens qu'à TVA. Je ne sais pas si ça a un impact chez les téléspectateurs mais, personnellement, j'adore ça me voir à la télé...

C.F. Messieurs, la question qui tue. Avez-vous l'impression que l'information est manipulée ?
J.L.: Non pas du tout. Je ne me fâche jamais pour rien.
P.: Ben non ! Voyons donc. À TVA, l'information, c'est vrai.
S.: Ça veut dire quoi "manipulée" ?

C.F.: On a découvert quelque part un corps inanimé. Désolé messieurs, je dois mettre fin à cette entrevue. C'est que l'affaire est importante... le corps est vraiment inanimé.
J.L.: Je vais en parler ce soir lors de mon spectacle.
P.: En effet, le corps me semble vraiment inanimé, si je me fie aux images exclusives, en direct de notre hélicoptère, ainsi qu'à notre sondage Canoë/TVA.
S.: Messieurs, ce n'est pas du tout un corps inanimé. C'est André Boisclair devant un miroir, regardant ses 72 dents.
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2 commentaire(s):

  • At 6 février 2007 à 21 h 57, Anonymous Anonyme said…

    Un peu difficile à suivre, à cause des abréviations des prénoms, mais palpitant. La fin se voulait une tombée... mais c'est raté: Boisclair ne sait pas qu'il a des dents! HEINNNNNNNNNNN? Cé koi un mirouar?

    Miroir, miroir, dis-moi qui est le plus beau? Gilles?

     
  • At 7 février 2007 à 12 h 01, Blogger Zoreilles said…

    C'est bon, c'est drôle, sarcastique et il y a quand même une belle critique de nos médias là-dedans!

    J'ai particulièrement aimé l'idée de « j'en parlerai dans mon spectacle de ce soir » et de « l'information vérité, c'est trop d'émotions ».

     

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