Qu'on se le dise... en rose !

C'est n'importe quoi...

mardi, mai 16

Un billet Martineau lucide ? Pas sûr...

Je viens de lire un texte de Martineau que je trouvais intéressant jusqu'à ce que j'arrives à la conclusion...

« Quand, à la toute fin, l'animatrice de la soirée, Céline Galipeau, a demandé aux gens de se lever pour saluer la représentante de la Reine, tout le monde a servilement obéi, bèèèèè, comme des moutons. Le pire est que la plupart des gens présents dans la salle étaient des journalistes. Ceux-là même qui, chaque année, se réunissent en congrès au Château Frontenac pour se flageller et avouer à quel point ils font mal leur travail.

Ces Grands Défenseurs de la liberté de presse se demandent pourquoi les citoyens leur font de moins en moins confiance. Vous savez pourquoi? Parce que Monsieur et Madame Tout-le-monde vous trouvent complaisants, à genoux devant le pouvoir, copain-copain avec les gens qui nous dirigent, plus enclins à respecter les règles de l'étiquette que les grands principes que vous êtes censés défendre.

C'est ça la liberté de presse? Une presse servile, étouffée par sa politesse? Pas fort.
»

Martineau travaille dans le milieu depuis des années et il vient de de constater que la presse était servile. Oh bien sûr, il ne l'a écrit que dans son blogue. Et 11 jours après l'évènement. Il n'enverra pas de lettre ouverte à La Presse ni au Devoir pour dénoncer le comportement de ses confrères. Faire semblant d'être un vrai journaliste de temps en temps et faire comme les autres le reste du temps, ça doit probablement soulager la conscience.

Il choisit bien ce qu'il veut écrire, tout comme il choisit ce qu'il n'écrira pas. Il pourrait dénoncer ses confrères (ou des magouilles) à tous les jours. Il a accès à des possibilités que le simple citoyen n'a pas, il peut entrer partout ou presque avec sa carte de journaliste.

Remarquez aussi qu'il n'est pas capable d'interpeller ses confrères directement. Il passe par la majorité de la population pour écrire qu'ils sont complaisants, à genoux devant le pouvoir, copain-copain avec les gens qui nous dirigent.

Quel courage !
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