Cette semaine, l'invité est prestigieux...
C.F.: Et puis André? Ségolaine, la tour Effeil, le fromage, les Parisiens, le bon vin... t'as aimé ?
A.: Est-ce que je peux profiter de cette entrevue pour réitérer mon attachement à la nation québécoise ?
C.F.: Euh... non André. On se rappelle qu'avant de devenir calife du PQ, t'avais
dégoté quelque chose... à Toronto.
A.: Je pense que Gilles n'a pas beaucoup aimé sa présence ici la semaine dernière, ça va-tu être long ton entrevue. C'est que j'ai d'autres obligations.
C.F.: Ça dépend, je ne fais que commencer à boire. Non mais sérieux André, tu penses sérieusement que ça sert à quelque chose de séduire des Francaises et des Francais pendant que tu es de plus en plus contesté ici?
A.: Je n'ai aucun contrôle la-dessus, je ne suis que le jeton de service.
C.F.: Woowww... c'est beaucoup de franchise ça mon André ?
A.: C'est pas grave, t'es pas lu.
C.F.: Là tu marques pas un, mais deux points...
A.: T'es un malade mental, tu n'intéresses personne.
C.F.: Gilles aussi arrive au même constat...
A.: J'ai d'autres chats à fouetter... et d'autres démissions à exiger. As-tu d'autres questions ?
C.F.: Penses-tu que Jonathan Valois va devenir un bon père de famille ?
A.: Je n'ai rien à voir dans cette démission.
C.F.: Nous ne sommes pas tous des valises André. Jonathan Valois a appuyé Pauline Marois dans la course à la chefferie.
A.: Ouan pis ? Vous apprendrez monsieur que la politique, c'est proprement fait dans
mon parti. Attendez de voir mon équipe de rêve.
C.F.: Parlant d'équipe de rêve, tu voulais avoir Stéphane Gendron dans ton équipe ? T'es sûr que ça tourne pas au cauchemar ton affaire ?
A.: Stéphane Gendron est un excellent prospect, il pourrait nous faire gagner le comté. C'est ça le plus important. Ce qu'il pense ou dit, je m'en fous.
C.F.: As-tu pensé demander à Nathalie Elgrably, la chroniqueuse de l'IEDM dans le journal de Montréal ?
A.: Quelle excellente candidate ça nous ferait...
C.F.: T'es pas supposé être social-démocrate toi ?
A.: C'est les journalistes qui disent ça. Juste à fouiller un peu et vous constaterez assez rapidement que quelqu'un, moi, qui veut que le Québec devienne l'endroit où le capital est le mieux accueilli possible, est loin d'être social-démocrate.
C.F.: En effet. Il semble que les partisans du PQ sont de moins en moins content de t'avoir élu chef du parti. As-tu un plan pour les reconquérir ?
A.: Tout le monde est content au PQ. Ceux qui ne le sont pas démissionnent.
C.F.: Oui mais, apparemment que la campagne de financement ne va pas tellement bien
A.: Pas besoin de fric. Le PQ va planter d'aplomb lors des prochaines élections, avec ou sans.
C.F.: Calvaire André, tu m'impressionnes. Que de franchise.
A.: T'es pas lu...
C.F.: Je le sais André, je le sais. Dis-moi, pourquoi as-tu décidé de t'embarquer dans une pareille galère.
A.: Au début, j'avais l'égo tellement gros, que je me voyais comme le sauveur. Un genre de messie, tu comprends ?
C.F.: J'avais très bien
saisi en effet. Mais quoi ? Tu ne veux plus nous sauver maintenant ?
A.: Si je pouvais, c'est moi qui me sauverais...
C.F.: Ouais, c'est vraiment beaucoup de franchise ça mon André. C'est pas demain la veille qu'on te verrait parler comme ça aux MT ?
A.: Oublie pas qu'on est dans la fiction ici. Ceci étant, je me suis bien fait avoir par PowerCorp...
C.F.: ???
A.: Fais pas le surpris. T'avais tout
prévu dans ton criss de carnet anti-Boisclair.
C.F.: Mais là, tu vas faire quoi ?
A.: Je continue de faire semblant et j'espère un miracle. Je prie pour que le rapport sur les magouilles d'Option Canada, lors du dernier référendum, sorte avant le jour du scrutin.
C.F.: Tu vois, nous avons un point en commun, nous prions tous les deux... mais moi, c'est pour qu'il ne sorte pas.
A.: Je le sais. Tu me fais vraiment chier, le savais-tu ?
C.F.: Non seulement je le sais, mais je persiste et je signe. Tu me permettras d'insérer un court message publicitaire dans cette entrevue ?
A.: Même si je disais non...
C.F.:
La victime de cette entrevue fait les manchettes, ça anime mon carnet anti-Boisclair. Trois billets cette semaine... A.: Bon... c'est fini l'auto-congratulation ?
C.F.: Oui, et cette entrevue aussi. Merci pour la franchise...
A.: C'est que t'es vraiment con !!!
C.F.: Pourquoi tu dis ça ?
A.: Tu penses sérieusement que t'es lu ?
Conclusion
J'aime bien délirer ces entrevues fictives, mais faudrait que vous aimiez aussi. Pourriez-vous me rendre un service ? Ouais. J'aimerais ça que vous me disiez si vous aimez ça aussi. C'est que je voudrais en faire au moins une par semaine, avec un personnage qui aura fait l'actualité.
Mais si ça vous endort...